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nimaux marins ; on y voit encore toutes sortes d’animaux terrestres entiers & par parties, comme l’a justifié un docte Allemand dans un Traité particulier des choses singulieres qui se rencontrent dans les pierres de son pays. Or certainement le passage de la semence propre à la génération des animaux terrestres ne pourroit avoir lieu de la terre qu’ils habitent à travers la substance des montagnes, moins encore y devenir féconde. Il n’est pas même seulement question des corps d’animaux marins & terrestres & de leurs parties que les montagnes renferment, comme je vous l’ai fait observer ; il s’agit encore de tous les corps étrangers à leur substance, barques, ancres, poutres, pierres d’une couleur ou d’une qualité différente, poignées d’agate ou d’autre matière, pièces d’or & d’argent fabriquées de main d’homme qu’on y trouve. Ces corps ne peuvent évidemment avoir été produits dans ces pierres par aucune semence ; & ils ne sont pas moins que les corps des animaux marins & terrestres, des preuves sans replique