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elle-même en vingt-quatre heures ; que par la plus grande pesanteur du Pole Arctique, elle s’enfonce davantage du côté de ce Pole dans l’air tranquille où elle se meut, tandis que le Pole opposé s’élève à proportion ; & que par la forme allongée de ses deux Poles elle est maintenue dans cette disposition à l’égard du Soleil & des autres Astres, sans pouvoir changer d’axe dans son mouvement diurne, & dans son cours annuel qu’elle accomplit en 365 de nos jours & environ un quart. C’est par cette même raison que dans cette situation elle parcourt, non la ligne équinoxiale, mais celle du Zodiaque qui coupe en deux la première, & donne lieu deux fois l’année à l’inégalité des jours & des nuits & à la diversité des saisons. C’est enfin pour cette raison qu’elle fait plus de séjour, & tourne six à sept fois de plus sur elle-même dans la partie septentrionale du Zodiaque que dans la méridionale.

Tels sont les deux mouvemens, qu’une impulsion unique communique à la Terre. Frappée des rayons du Soleil,