Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/123

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Tarara-Boum Dy-Ay — pour mon particulier chagrin — alterne avec les Ragas traditionnels de la vieille Inde. C’est la seule ombre qui obscurcisse le tableau.

Je me suis enfui, me tenant à quatre pour ne pas me boucher les oreilles. Et je retombe dans l’agitation de la rue, sous le ciel embrasé d’une après-midi de Pondichéry, au mois de juin, trente-sept degrés à l’ombre ! Sans se soucier du soleil qui tape d’aplomb sur les têtes rasées, les badauds continuent de s’empresser sous ces murs derrière lesquels il se passe, comme on dit, quelque chose.


Pondichéry, 24 juin 1901.

… Si vous pouviez vous former une idée de la température que nous subissons ici, vous me sauriez un gré infini du courage qu’il me faut déployer pour écrire. M’étant installé dans l’hôtel de Soupou, au rez-de-chaussée, je ne jouis pour ainsi dire jamais de la brise arrêtée par tous les murs qui m’enclosent. Un bananier anémique, un tas de planches et une vieille bar-