les lecteurs de la Revue des Deux-Mondes, où elles parurent l'année passée, m'a décidé à livrer au public les renseignements que j'ai recueillis dans l'Inde dravidienne et le Malabar. Ils furent consignés au jour le jour dans des lettres que j'expédiais régulièrement en France à une personne pour moi chère entre toutes et qui furent soigneusement conservées. Ce sont des lettres, pas autre chose. On les a réunies suivant l'ordre logique sans se préoccuper de fabriquer un ouvrage didactique valant par l'unité de composition, de doctrine et de plan.
Quand M. Ferdinand Brunetière me fit le grand honneur de me demander ces lettres pour la Revue des Deux-Mondes, mon père d'élection, mon maître chéri José-Maria de Heredia voulut les revoir lui-même avant qu'elles ne parussent. Il en relisait les premières pages lorsque la mort nous l'arracha. J'ai tenté le possible pour qu'elles méritassent son approbation, et je puis dire que le souvenir du grand poète m'a soutenu au cours de ce travail, tout comme s'il eût été