Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/224

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livrée bariolée, mais ne possèdent pas leur propriété crépitante. Je n’en finirais pas de vous citer toutes les populations d’insectes qui courent au bord des mares, parmi les herbes et les débris de roseaux, depuis les Ophionea élancées, jaunes, avec la tête noire et les élytres marquées de bleu, jusqu’au joli Lachnothorax biguttatus dont les élytres bronzées portent à leur extrémité une gouttelette couleur citron. Des cybisteter, des hydrophiles et des sternolophes nagent allègrement, des nèpes, des naucores, des ranâtres, des punaises d’eau de toutes sortes se terrent dans la vase et s’entre-dévorent amicalement. Parmi ces dernières, une des plus curieuses est le Diplonychus rusticus qui porte sur son dos aplati ses œufs réunis côte à côte comme les alvéoles d’un gâteau d’abeilles.

Si le soleil implacable ne se mettait dès neuf heures à nous accabler de ses rayons, pour nous chasser de ces diminutifs de rivage où abondent les Clivina les Oodes, les Chlænius et autres Carabiques, Fouquet et moi, oublieux du temps, nous éterniserions dans les jardins de Pondichéry. Nous revenons, longeant les haies, parmi le bourdonnement des grosses abeilles violettes (Xylocopa tenuiscapa), des papillons multico-