Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/276

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arbres, maisons, tout avait été réduit en cendres. Les murailles de Vellore n’avaient point cédé. L’usurpateur mysorien ne survécut que peu à sa malheureuse entreprise. L’importance stratégique du point où échoua sa fortune alla toujours s’augmentant. C’est, en 1791, la place d’armes où le lord Cornwallis réunit son armée pour marcher sur Bengalore qu’il prit au commencement du printemps, tandis que Tippou-Saïb, trompé par une adroite manœuvre, attendait les troupes de la Compagnie des Indes au défilé d’Ambur. Bientôt refoulé dans ses États, puis dépouillé de ses meilleures possessions, le fils d’Hyder-Ali perd le pouvoir et la vie à Séringapatam quelques années après (1799). Et c’est aux murs de Vellore que l’Angleterre se confie pour garder la famille du dernier souverain de Mysore, c’est dans la citadelle qu’ils murent son harem tout entier. Rien ne semblait devoir porter ombrage à la domination anglaise dans l’Inde dravidienne, lorsque l’insurrection qui éclata en 1806 prouva que la paix britannique n’était pas définitivement maîtresse. On aurait convaincu quelques parents du défunt sultan d’avoir fomenté cette révolte. On les a accusés d’avoir agi sous l’insti-