Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/30

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moindre danger, l’argonaute se rétracte, plonge et disparaît. Seules, les femelles sont munies de cette jolie coquille enroulée, symétrique, concentriquement plissée, de la grosseur d’une pomme. Les mâles, longs à peine d’un centimètre, ressemblent à de petits poulpes, ils ne possèdent ni coquille ni bras épanouis en voiles.

Quoique les navires à vapeur effrayent les bêtes de la mer qui s’en tiennent toujours à de grandes distances, j’ai eu la bonne fortune de voir distinctement quelques gros cétacés et deux de ces grands scombres voisins des Xiphias ou poissons-épées, dont la mâchoire supérieure est prolongée en une immense pointe. Ces espadons étaient des Histiophorus, et on les a ainsi appelés à cause de leur vaste nageoire dorsale qui rappelle une voile triangulaire...

... Le tribut que doit le voyageur arrivé à Colombo ne s’étend pas seulement à cette nuée « d’officieux » qui le pourchassent jusqu’à l’hôtel sous couleur de transporter son bagage, il s’étend aussi aux oiseaux du ciel qui exigent la dîme de son petit déjeuner. Malgré la pluie qui tombe a flots, par rais verticaux, — ce qui me permet de garder ma fenêtre largement ouverte