Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/311

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ouest du temple, possède une porte qui s’ouvre à quelques pieds au-dessous du niveau des basses eaux. Cette porte est close par un battant monolithe, pierre tournant sur des gonds, et si parfaitement ajustée dans sa feuillure, que la pression de l’eau en assure la fermeture hermétique. Il ne s’agit pas là d’un conte des Mille et une Nuits, notez-le. Le secrétaire de l’officier d’état-major du district, mettant à profit la sécheresse extraordinaire de l’année 1877, où tous les puits tarirent, descendit dans celui-ci, trouva la porte qu’il réussit à ouvrir, et pénétra dans une vaste salle à colonnes. Là semble avoir pris fin l’exploration de l’aventureux secrétaire. Il prétendit avoir vu un passage qui devait, probablement, mener jusqu’à la rivière Palar, mais les choses en restèrent là. En vain je suppliai l’assistant collecteur de tenter avec moi une nouvelle descente dans ces sous-sols mystérieux où la légende veut que les trésors de Çiva soient déposés sous la garde des Esprits du Mal : « Profitons, lui dis-je, de la sécheresse exceptionnelle de cette année 1901, supérieure, s’il en faut croire la rumeur publique, à celle de 1877 ! Allons, des échelles, des cordes et des falots, et en route pour le mandapam souterrain ! À nous