Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/52

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donc pas de l’amour que portent les entomologistes à ces bestioles aussi fragiles après leur mort qu’elles sont insaisissables de leur vivant.

Avec d’autres espèces, j’ai été un peu plus heureux.

Mais laissons les cicindèles, tant le naturaliste peut observer de choses intéressantes, amusantes, dans les endroits même les plus rebattus, pourvu, toutefois, qu’il ait ses coudées franches et puisse travailler loin du « profane ».

Sous les feuilles sèches, recouvrant de leurs amas roussâtres le pied des arbres, vit tout un peuple de myriopodes, d’araignées, d’insectes. Je vous fais grâce des lépismes et autres thysanoures et de la légion des petits coléoptères qui se tiennent blottis dans les gerçures des écorces ou entre les feuillets des champignons.

Dans les buissons, parmi les rameaux bas des arbres, se cachent des populations de clairons à élytres chevronnées, de charançons pollineux, gris ou vert tendre, argentés ou roses, encore plus brillants que nos Pofydrosus. Tout cela tombe dans le parapluie, quand on bat le feuillage, avec des longicornes élégants, des chryso-