Page:Maintenant - revue littéraire, 1912-1915.djvu/93

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pas une mouche qui s’enivre de la merde, car ce qui est odeur ou son est toujours absent avec tout ce qui semble impossible de mettre en peinture et qui est justement tout.

D’avoir parlé aussi longuement de Schmalzigang ne veut pas dire que je trouve sa toile un chef-d’œuvre, loin de là. Mlle Hanna Koschinski, très Kochonski. Pauvre Russe ! Marval expose un tableau charmant. Je sais que beaucoup de gens préféreraient que l’on dise en parlant d’eux que leur toile est diabolique. Mais savez-vous toute la substance que contiennent les mots adorables ou charmants ? Je me ferai mieux comprendre en indiquant que je ne trouve pas charmantes les fleurs de la nationale Madeleine Lemaire. Flandrin a un certain talent. Évidemment que le génie ne souffle pas en tempête dans ses toiles, balayant les blés et les arbres. Sa peinture sent la règle générale et non sa règle personnelle, mais enfin nous voudrions bien voir les Gleize et Metzinger donner l’équivalent dans leurs tableaux cubistes. Marya Rubezac, un petit rien dans une de ses toiles. Kulbin fait du chiqué.

Hassenberg, comme c’est sale. Alice Bailly, il y a de la gaieté dans son envoi Le Patinage au Bois et c’est déjà beaucoup. Je m’attendais à quelque chose d’horrible, car Mlle Bailly n’a jamais été mariée. Arthur Cravan, s’il n’avait pas été dans une période de paresse eut envoyé une toile avec ce titre : Le Champion du Monde au Bordel. De la Fresnaye, j’avais