Page:Mairan - Lettre de M. de Mairan écrite le 18 février 1741 sur la question des forces vives, 1741.djvu/13

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tes. Mais que ſera-ce lorſque l’on y déguiſe, ou que l’on y ſupprime ce qu’il avoit dit de plus important pour la Queſtion, & qu’on procede ainſi ſans que le Lecteur en ſoit averti, ou puiſſe s’en appercevoir à aucun ſigne ? Par exemple, après les mots d’espaces non parcourus, vous ſupprimez ces paroles, & qui l’auroient été par un Mouvement uniforme dans chaque inſtant, qui les ſuivent, Nº. 38. à la tête de la Propoſition ; & celles-ci qui diſent la même choſe, N°. 40. & qui l’auroient été ſi la Force Motrice ſe fût toûjours ſoutenue, & n’eût point ſouffert de diminution. Vous venez de voir cependant, Madame, qu’elles étoient ſi eſſentielles, ces paroles, qu’on peut raiſonnablement douter que vous euſſiez jamais voulu attaquer cette théorie, ſi elles n’avoient pas été retranchées de ſon énoncé, & ſi vous les aviez eues ſous les yeux quand vous en avez entrepris la refutation. Mais elles ne ſe trouvent ni là, ni ailleurs, c’eſt-à-dire, ni dans aucun des morceaux que vous m’attribuez, ni dans les remarques de votre part qui les accompagnent ; quoiqu’aſſurément une reſtriction ſi néceſſaire n’ait pas été oubliée chez moi, &