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Page:Mairet - Marca.djvu/113

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CHAPITRE IX


— Voyons, ma jolie demoiselle, achetez-moi donc quelque chose, à moi aussi !…

Toutes les marchandes de fleurs de la Madeleine poursuivaient Marca de ce cri ; la jeune fille allait, venait, affairée et heureuse ; elle était accompagnée d’une femme de chambre et suivie d’un grand laquais, qui, gravement, portait des pots de fleurs, des paquets de roses, de muguets, des gerbes de giroflées et de lilas, si bien qu’il était forcé de tenir haut sa tête à favoris, pour voir à se diriger et à suivre « mademoiselle » qui était en train de charger également la femme de chambre. Marca avait enfin obtenu la permission d’aller passer quelques heures auprès de son ancienne maîtresse de pension, qui, elle se le rappelait bien, avait la passion des fleurs.

On était aux derniers jours d’avril, au moment où Paris est véritablement la ville joyeuse par excellence ; toutes ses maisons blanches recevaient