— C’est étrange… je n’avais pas mal, un petit moment d’étouffement, et alors il me semblait que je m’en allais très doucement avec un bourdonnement dans les oreilles… Je n’avais pas même peur ; j’étais si sûre que Maxime me sauverait ! Quand j’ai crié, c’est lui qui m’a répondu tout de suite… Et dire que, s’il n’était pas arrivé à temps, je m’en allais comme cela sans souffrir davantage : mourir au milieu du bonheur… sans maladie, sans tristesse… Qui sait ?… Ah ! Maxime, vous m’avez peut-être rendu un triste service, mais je vous en remercie tout de même… C’est si bon, la vie !
Elle gardait la main du jeune homme dans la sienne. Il cherchait à sourire, mais il était vraiment ému ; en ce moment Maxime aimait Marca, et le laissait voir ; il restait auprès d’elle, dans sa chambre, avec les femmes, cela semblait son droit. Elle s’endormait tout doucement au milieu de son bavardage, lui tenant toujours la main qu’il ne cherchait pas à retirer ; elle murmurait très bas : « Je suis si contente que ce soit vous qui m’ayez sauvé la vie… si contente… »