Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/108

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ces Meſſieurs : il leur procure au beſoin des Sermons, des Mandemens, des Grands-vicaires, des Bénéfices & même des filles, quand il les connoît à fond, & en eſt bien ſûr. C’eſt Mad. Richard qui a ce département. Elle me dit qu’elle ſeroit peut-être bien-tôt chargée de pourvoir de maîtreſſe en regle un Prélat : qu’elle avoit jeté les yeux ſur moi ; mais qu’auparavant il falloit connoître mon ſavoir-faire, ou me donner des inſtructions ; que d’ailleurs elle étoit ſurchargée de fatigue, depuis la perte d’une éleve que lui avoit enlevé un jeune égrillard, & qu’elle avoit beſoin que je la ſecondaſſe juſqu’à ce que je fuſſe mieux placée. Entrant alors dans une petite diſſertation ſur notre état, dont les principes ſolides & les vues fines ne m’ont point échappé, elle me dit :

„ Ne croyez pas qu’il faille traiter notre métier avec les dévots