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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/122

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ſuffiſamment aiguillonné la chair chez le reſſuſcité qui commence du moins à donner ſigne de vie, ſe couche ſur ſon lit avec lui. Du bout des doigts lui titille légérement les tetons, dont les boutons paſſoient au travers des œilleres pratiquées exprès dans la cuiraſſe : elle y porte enſuite l’extrêmité de la langue, avec un prurit infiniment voluptueux. Il n’eſt point d’engourdiſſement qui tienne à de ſemblables careſſes, & ſans toucher aux parties de la génération, ce que l’on évite avec le plus grand ſoin, elles prennent enfin une telle vigueur, un deſir ſi violent du coït, qu’il faut y ſatisfaire ou y ſuppléer en provoquant la nature par les frottemens différens, ſuivant le genre de plaiſir que cherche le Miché[1]

  1. Il a fallu conſerver ce terme de Mlle Sapho, comme d’une énergie difficile, ou plutôt l’impoſſible à rendre autrement. Il exprime, de la façon la plus mépriſante, la vileté du rôle que joue, dans les mauvais lieux, un