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Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/127

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dignes : ils dépuceloient les filles, débauchoient les femmes, ils étoient le fléau des meres & des époux : ils répandoient la terreur dans tout le canton. Ce train de vie dura auſſi long-tems que Mgr reſta ſur ce ſiege. Nommé depuis à une autre prélature, blaſé ſur les plaiſirs de l’amour & uſé de débauches, il a profité de cette circonſtance pour changer de vie. L’ambition s’eſt éveillée chez lui ; il brigue aujourd’hui les plus hautes dignités de ſon ordre, même la pourpre. En conſéquence il s’eſt réformé : il affiche plus de régularité, & n’a ſourdement qu’une ſimple maîtreſſe, afin de ſatisfaire aux beſoins de la nature, quand ils renaiſſent encore. Je vous rends ſa propre confeſſion, & voilà ce qui l’avoit engagé à ſolliciter l’entremiſe de Mad. Richard & à m’entretenir.

Quatre de ſes Grands-vicaires qui étoient à Paris, confondus de