Page:Mairobert - Anandria, ou Confessions de Mademoiselle Sapho, 1789.djvu/55

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eſt chargée de vous diriger dans la vie privée ; mais ſur-tout guerre vive & déclarée, guerre perpétuelle aux ennemis de notre culte, à ce ſexe volage, trompeur & perfide, ligué contre nous, travaillant ſans relâche à détruire notre établiſſement, ſoit à force ouverte, ſoit ſourdement, & dont les efforts & les ruſes ne peuvent être repouſſés que par le courage le plus intrépide, que par la vigilance la plus infatigable.

Au reſte, il ne ſuffit pas qu’un édifice ſoit établi ſur des fondemens ſolides & durables, qu’il ſoit écarté des élémens deſtructeurs, & défendu contre les dangers qui peuvent le menacer ; il faut encore qu’il offre aux regards de belles proportions, un accord, un enſemble, le grand mérite des chefs-d’œuvres d’architecture. Il en eſt de même de notre édifice moral : la tranquillité, l’union, la concorde, la paix