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repos, & par des lotions doucement aſtringentes, de dérober à la connoiſſance de Mad. de Furiel les veſtiges des ravages que le monſtre m’avoit cauſés. A ce ſoin dut bientôt en ſuccéder un autre non moins eſſentiel : j’eus des vomiſſemens, des malaiſes, tous les ſimptômes de la groſſeſſe ; des ſuppreſſions ſur-tout, impoſſibles à cacher à mes femmes, qui en rendirent compte à Mad. de Furiel, & l’alarmerent ſur mon état : mais le plus difficile étoit de ſoutenir deux copulations, dont l’une m’étoit devenue également inſipide & fatigante, par les efforts de l’autre trop attrayante, à laquelle ſe livroient avec emportement toutes mes facultés. Vous concevez que ces divers incidens ne pouvoient que préparer une femme ſi clairvoyante, à la découverte d’un myſtere qui devoit éclater tôt ou tard.

De ſon côté, Mille, fort emba-