Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I.djvu/195

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Fig. 228, Fig. 229

vient embrasser le versoir ; — K, crochet où s’accroche la chaîne du régulateur ; — M, age régulateur avec la chaîne qui vient se fixer par son autre extrémité en K ; — O, manche gauche dans lequel l’age est assemblé.

À côté de cette figure, fig. 229 représente, sur une échelle moindre de moitié, la charrue dessinée du côté droit ; — en e, on voit la pièce E de la figure précédente qui vient embrasser le bord antérieur du versoir, et par le moyen de laquelle le corps de la charrue forme en cet endroit un tranchant aigu ; — en B, le soc dont la douille se réunit exactement au versoir ; — en S, le versoir entier ; — en t, la tête d’un boulon, au moyen duquel le versoir est fixé sur le manche.

Le mancheron de gauche, qui, dans sa partie inférieure, est en ligne droite avec l’age, s’incline un peu à gauche à sa partie supérieure. Cette disposition a pour but de placer le conducteur plus directement en face de la pointe de la flèche, afin qu’il juge mieux de ses variations. — Ce mancheron reçoit l’extrémité antérieure de l’age et se prolonge au-dessous jusqu’à la semelle ; — le second mancheron s’écarte obliquement à droite ; c’est lui qui reçoit le versoir ; il se trouve uni au mancheron de gauche au moyen d’une forte cheville fixée à environ 3 pouces (0m 081) du sommet de l’angle formé par leur union, et d’une verge boulonnée qui lui donne environ 15 po. (0m 406) d’écartement à 2 pieds environ (0m 650) de cette même cheville.

Dans cette charrue, le fer de semelle c, la jambe F, les deux pièces de la muraille D, E, et le versoir sont en fonte.

Fig. 230

L’araire écossaise perfectionnée en France (fig. 230) diffère principalement de la précédente : 1o par la disposition du coutre A qui est fixé au moyen d’une fausse mortaise sur le côté gauche de l’age ; — 2o par l’absence des pièces de la muraille ; — par la non-courbure de l’age B, — et par le mécanisme différent du régulateur C, qui est ici à équerre : sa branche verticale sert à régler l’entrure ; et sa branche horizontale la ligne de tirage ; cette dernière branche est dentée de manière à recevoir et à fixer plus ou moins à droite l’anneau portant à son extrémité le crochet où l’on attache le palonnier. — Le mancheron D s’éloigne beaucoup plus que l’autre de la ligne droite ; il est fixé solidement, au moyen d’un boulon, contre l’age, d’un tenon contre le billot E, et d’une tringle de fer F boulonnée d’une part à sa face inférieure, et de l’autre sur l’extrémité de l’age. — Le mancheron de gauche est boulonné contre l’age et le billot. Tous deux sont réunis par une traverse G. — Le soc H forme avec la gorge et le versoir une courbe régulière. — La semelle I, les montans JJ et le versoir K sont en fonte. Ce dernier, dont la courbure est très-prononcée, est attaché en avant à l’étançon ou montant antérieur dans toute sa hauteur ; en arrière il est fixé par un arc-boutant en fer, boulonné sur le montant postérieur.

Une autre araire anglaise (fig. 231), dont nous ignorons l’inventeur, a été figurée par M. Boitard dans sa Collection d’instrumens aratoires. Elle est particulièrement propre aux labours des terres légères. L’age A est