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Page:Maistre - Du pape suivi de l'Église gallicane, Goemaere, 1852.djvu/181

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LIVRE H. 173

» obligés, par kur devoir, de leur rendre une soumission » d’esprit même. » Voilà donc une nuée de témoins qui » déposent pour Finfaillibilité du Vicaire de J.-G. , et sa » supériorité aux assemblées œcuméniques *. » D*Avrigny, à la vérité, était jésuite, et iï*aimait pas extrêmement le chancelier Le Tellter ; mais d’Avrigny est un historien très-véridique , très-exact, et dans ce cas, il ne cite que des faits.

Bien n’étant plus aisé que d’accumuler les témoignages français en faveur du système de la suprématie , les partisans du système contraire soutiennent qu’ils s’appliquent tous au siège, et non à la personne des Pontifes ; mais cette distinction subtile, inventée par de modernes opposants poussés à bout, fut toujours inconnue à l’antiquité, qui n’avait pas tant d’esprit.

Ainsi l’antique tradition de l’Eglise gallicane, alléguée dans le préambule de la déclaration , est une pure chimère. Et comme il n’y avait d’ailleurs rien de nouveau dans l’Ëgliseà l’époque de 1682, aucun danger, aucune attaque nouvelle contre la foi , il s’ensuit que si les députés avaient dit la vérité, ils auraient dit (ce qui ne souffre pas la moindre objection) quils étaient assemblés pour obéir aux ministres, et pour mortifier le Pape, qui voulait maintenir les canons contre les innovations des parlements.

Après le préambule viennent les articles. Le premier rappelle tous ces misérables lieux communs : — Mon royaume n’est pas de ce monde. — Rendez à César ce qui est à César. — Ou>e toute âme soit soumise aux puissances supérieures *. — Toute puissance vient de Dieu ’, etc., etc.

Jésus-Christ se donnant hautement pour roi, le magistrat romain qui l’examinait lui dit . Êtesvous roi*^ et d’une manière ’ Mém. chronol., ann. 1682.

’ Et avant tout , à celle du Souverain Pontife, qui est une des plus élevées. ^ Nommément, celle de son Vicaire.