ces symposiaques, dont l’antiquité nous a laissé quelques monuments précieux. Les dames sont aimables sans doute ; il faut vivre avec elles pour ne pas devenir sauvages. Les sociétés nombreuses ont leur prix ; il faut même savoir s’y prêter de bonne grâce ; mais quand on a satisfait à tous les devoirs imposés par l’usage, je trouve fort bon que les hommes s’assemblent quelques fois pour raisonner, même à table. Je ne sais pourquoi nous n’imitons plus les anciens sur ce point. Croyez-vous que l’examen d’une question intéressante n’occupât pas le temps d’un repas d’une manière plus utile et plus agréable même que les discours légers ou répréhensibles qui animent les nôtres ? C’était, à ce qu’il me semble, une assez belle idée que celle de faire asseoir Bacchus et Minerve à la même table, pour défendre à l’un d’être libertin et à l’autre d’être pédante. Nous n’avons plus de Bacchus, et d’ailleurs notre petite symposie le rejette expressément ; mais nous avons une Minerve bien meilleure que celle des anciens ; invitons-la à prendre le thé avec nous : elle est affable et n’aime pas le bruit ; j’espère qu’elle viendra.
Vous voyez déjà cette petite terrasse sup-