Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/102

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la peine que vous serez appelé à souffrir [1]

Le voyageur ajoute « que la première noblesse et toutes les dames de la cour avaient été invitées à la cérémonie par la marquise de Cogolludo, qui donna après la séance une fête aux juges et aux officiers de l’Inquisition. »

Après ce détail, on serait surpris, s’il était permis d’être surpris de quelque chose dans ce genre, d’entendre le ministre-voyageur du saint Évangile terminer son récit par cette réflexion :

« Si le roi, voulant détruire ce tribunal, avait eu dessein de le rendre méprisable aux yeux de

  1. M. Townsend remarque ici que cette exhortation aurait été faite avec la même douceur, quand même le coupable serait condamné au feu. (Ibid.) Qu’y a-t-il donc là d’étonnant ? La justice, même isolée, ne se fâche jamais. Comment ne passerait-elle pas du calme sim-