Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/161

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du Christianisme, qui ne demandent pas mieux que de louer et de faire valoir leur coryphée, sans s’inquiéter le moins du monde de savoir si Robertson était de bonne foi ou non.

Ce qu’il y a de vrai, c’est que Robertson faisait bassement sa cour à Voltaire, dont il ambitionnait les louanges. Pour arriver jusqu’à lui, et pour obtenir ses bonnes grâces, il employait une femme célèbre, bien digne de servir d’intermédiaire à cette liaison intéressante : c’était la pieuse du Deffant, qui écrivait à Voltaire de la part de Robertson : Il voudrait vous faire hommage de ses ouvrages ; je me suis chargée de vous en demander la permission... Son respect et sa vénération pour vous sont extrêmes [1].

Que dire d’un membre de la Haute-Église d’Écosse, d’un docteur

  1. Madame du Deffant à Voltaire, in-8°, tom. IV des lettres de cette dame, 20 décembre 1769, pag. 320.