Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/49

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tiques, faux et simulé confessant [1], et impénitent relaps ; par lesquels crimes il a encouru les peines de l’excommunication majeure et de la confiscation de tous ses biens au profit de la chambre royale et du fisc de sa majesté [2]. Déclarons de plus que l’accusé doit être abandonné, ainsi que nous l’abandonnons, à la justice et au bras séculier que nous prions et chargeons très affectueusement, de la meilleure et de la plus forte manière que nous le pouvons, d’en agir à l’égard du coupable avec bonté et commisération. »

  1. Ceci est pour le relaps, et l’on y voit que le coupable qui confesse son crime, qui dit : J’ai péché, je m’en repens, est toujours absous au tribunal de l’Inquisition (ce qui n’a pas d’exemple dans aucun autre tribunal de l’univers). S’il retourne aux mêmes erreurs après le pardon reçu, il est déclaré faux et simulé confessant et impénitent relaps.
  2. Ainsi le tribunal est purement royal, malgré la fiction ecclésiastique, et toutes les belles phrases sur l’avidité sacerdotale tombent à terre.