Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/56

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(Ibid., page 50.) Le moins suspect des historiens, dans ces sortes de matières, a donc eu raison d’avouer de bonne grâce, que l’Inquisition religieuse n’était dans le fond qu’une Inquisition politique [1].

Il est bien remarquable qu’en l’année 1519 les Aragonais avaient obtenu du pape Léon X tout ce qu’ils désiraient sur ce point ; ce qui fait bien sentir l’esprit général de l’Église et le caractère des souverains pontifes ; mais Charles-Quint s’opposa à l’exécution de ces bulles, et le pape, qui ne voulait pas dégoûter le roi, donna celle de 1520, par laquelle il approuvait tout ce que Charles-Quint avait fait. (Ibid., page 52.)

Après cela, permis au rapporteur de nous dire que l’établissement de l’Inquisition est nul, par défaut d’approbation

  1. Garnier, histoire de Charlemagne, t. II, ch. III, pag. 181.