Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

y entre aucunement (page 66). »

Et tout à l’heure on vient de nous dire : « Que l’Inquisition est une autorité royale, que l’inquisiteur est un instrument royal ; que toutes ses ordonnances sont nulles, si le consentement royal ne les fait valoir ; que le pouvoir royal nomme, suspend, révoque à son gré tous les membres de ce même tribunal, et qu’au moment où l’autorité royale se retirerait, le tribunal disparaîtrait avec elle. »

Et que dirons-nous encore, monsieur, de ce Philippe II, bon homme, comme tout le monde sait, et sachant si peu commander, qui place à la décharge de sa conscience, un second souverain à côté de lui ?

Vous serez peut-être tenté de dire qu’il faut être absolument brouillé avec la raison pour écrire ces belles choses ; hélas ! non, monsieur,