Page:Maistre Xavier de - Oeuvres completes, 1880.djvu/153

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cher tes retraites solitaires et préférer tes sentiers écartés aux promenades brillantes de la capitale ; tu m’as vu souvent perdu dans tes labyrinthes de verdure, attentif au chant de l’alouette matinale, le cœur plein d’une vague inquiétude et du désir ardent de me fixer pour jamais dans tes vallons enchantés. – Je te salue, colline charmante ! tu es peinte dans mon cœur ! Puisse la rosée céleste rendre, s’il est possible, tes champs plus fertiles et tes bocages plus touffus ! puissent tes habitants jouir en paix de leur bonheur, et tes ombrages leur être favorables et salutaires ! puisse enfin ton heureuse terre être toujours le doux asile de la vraie philosophie, de la science modeste, de l’amitié sincère et hospitalière que j’y ai trouvées !

Chapitre VII

Je commençai mon voyage à huit heures du soir précises. Le temps était calme et promettait une belle nuit. J’avais pris mes précautions pour ne pas être dérangé par des visites, qui sont très