Page:Maistre Xavier de - Oeuvres completes, 1880.djvu/169

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aller avant tout. – Si je ne craignais de fatiguer Votre Majesté, je lui ferais encore observer que l’on pourrait (dans le cas où elle le jugerait à propos et que la chose ne présentât pas de grands inconvénients) ajouter aussi une exception en faveur des aveugles, puisque, étant privés de l’organe de la vue…

– Eh bien, est-ce tout ? interrompis-je avec humeur.

– Pardon, Sire ; mais les amoureux ? Le cœur débonnaire de Votre Majesté pourrait-il les contraindre à regarder aussi les étoiles ?

– C’est bon, c’est bon, dit le roi ; remettons cela : nous y penserons à tête reposée. Vous me donnerez un mémoire détaillé là-dessus. »

Bon dieu !… bon Dieu !… combien il faut y réfléchir avant de donner un édit de haute police !

Chapitre XV

Les étoiles les plus brillantes n’ont jamais été celles que je contemple avec plus de plaisir ; mais les plus petites, celles qui, perdues dans un éloignement incommensurable, ne paraisse que comme