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Page:Maistre Xavier de - Oeuvres completes, 1880.djvu/224

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ma surprise était toute naturelle. La même bouffée de vent qui, dans le commencement de mon voyage, avait ouvert ma fenêtre et fermé ma porte en passant, et dont une partie s’était glissée entre les rideaux de mon lit, rentrait alors dans ma chambre avec fracas. Elle ouvrit brusquement la porte et sortit par la fenêtre en poussant le vitrage contre mon épaule, ce qui me causa la surprise dont je viens de parler.

On se rappellera que c’était à l’invitation que m’avait apportée ce coup de vent que j’avais quitté mon lit. La secousse que je venais de recevoir était bien évidemment une invitation d’y rentrer, à laquelle je me crus obligé de me rendre.

Il est beau, sans doute, d’être ainsi dans une relation familière avec la nuit, le ciel et les météores, et de savoir tirer parti de leur influence. Ah ! les relations qu’on est forcé d’avoir avec les hommes sont bien plus dangereuses ! Combien de fois n’ai-je pas été la dupe de ma confiance en ces messieurs ! J’en disais même ici quelque chose dans une note que j’ai supprimée parce qu’elle s’est trouvée plus longue que le texte entier, ce qui m’aurait altéré les justes proportions de mon Voyage, dont le petit volume est le plus grand mérite.

FIN DE L’EXPÉDITION NOCTURNE