Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

houle fougueuse des feuillages, les masures de Montélhijas-sur-Mœou bouchaient l’horizon…

Moussû Marius vivait là, avec une vieille servante du pays. Il portait des sabots, une blouse rapiécée de ménager, et jouissait placidement de la vie sans songer aux lendemains pleins d’ombres. Il philosophait sans le savoir, ayant désappris depuis longtemps toutes les choses savantes, toutes les radotailles latines qu’il avait ramassées en son enfance sur les bancs usés des écoles. Son coin de terre lui semblait un paradis de joie.

Il avait écrit dans son testament : « Je veux être enterré au milieu de la vigne, sous une souche. » Et il pensait en souriant jouisseusement