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Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/32

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lés de soleil qui trempaient leurs verdures dans la paresseuse coulée du Mœou. Il était si calme, si bienheureusement endormi, le Mas-Jelus, avec son toit de tuiles envahi par les jaunes floraisons des pariétaires et son grand ormeau dont les branches entrelacées cachaient l’azur du vaste ciel ! Les vignes dégringolaient vers la berge pierreuse, bordées de cerisiers sauvages, où les grives gourmandes s’appelaient au temps parfumé des vendanges. On eût dit d’une tapisserie enluminée de colorations franches qui accrochait ses plis fantasques à la terre blonde. Et sur l’autre rive, pressées les unes contre les autres comme de bonnes voisines lassées qui se soutiennent, noyées dans la