Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/48

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pela son père, le puissant bûcheron qu’un arbre avait écrasé. Et toutes les misères de misères dans ce village maudit, et les chimères rêvées dans la lande aux heures où le soleil endort. Puis, le soir où elle avait cueilli les cerises, les joies grisantes du Mas-Jelus auprès de cet homme qu’elle aimait. Ainsi il y avait au monde des fronts marqués de naissance pour souffrir. Elle ne pourrait jamais être heureuse. Elle sentit qu’elle allait pleurer et, essuyant vivement ses paupières cernées, elle défia d’un regard révolté ce prêtre qui disait des mots inconnus, ce Christ toujours muet dans sa douleur sombre, et les croyants inflexibles qu’elle osait mépriser maintenant.