Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/76

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mesurément sur sa nappe vaguement remuée chaque fois que tombait des branches grises une feuille sèche. Dans les urnes de marbre, les hortensias grelottaient, fanés. Les pelouses, d’un vert maladif, disparaissaient, malgré les râteaux des jardiniers, sous une épaisse toison rousse. Une musique militaire jouait au loin un morceau bruyant. Les sons se répondaient affaiblis, en sourdine, entre les arbres nus, à travers l’immense jardin. Et des cris d’enfants, le roulement lourd des omnibus qui descendaient de l’Odéon, couvraient de-ci, de-là, les retentissants accords des cuivres…

Je la vis alors pour la première fois.