Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/77

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Elle s’accotait des deux mains contre un banc de bois, immobile, écoutant comme avec des jouissances avides le concert qui venait de là-bas. Seule, coiffée d’une de ces capotes extravagantes qu’on voit sur les estampes de modes de la Restauration, vêtue de loques déteintes, rapiécées, mais très propres, cassée en deux ainsi qu’un bâton sur lequel on s’est trop longtemps appuyé, on eût dit une de ces très vieilles fées des contes bleus qui, clopin-clopinant, descendent sur la terre par les fantastiques nuits de lune.

Et, comme par une ironique moquerie, elle se drapait dans un large cachemire de l’Inde, un cachemire merveilleux aux couleurs d’apo-