Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/102

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lippues et souriantes. Il avait une telle apparence de respectabilité assise, de bien-être insoucieux, d’égotisme dont aucune chimère stérile, aucune peine, aucun élan ne troublent la parfaite quiétude. On enviait son flegme, on eût voulu avoir son rire qui faisait penser au remuement d’un sac d’écus, s’étaler béatement comme lui à la fin d’un dîner, et, comme lui aussi, hausser les épaules quand on parlait de quelque désastre, qu’on philosophait entre deux coupes d’extra dry sur les fantasques caprices du destin. Il n’avait même pas les instincts de sa race, la passion de l’argent qui affole et détraque les plus solides. Il passait presque indifférent dans cette pléthore de millions, se laissait vivre en une torpeur jouisseuse sans émoi, sans manie atavique, sans suggestions libertines.

De tous ses frères qui ont piqué sur