Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’étoiles. L’air était embaumé d’une odeur de tilleuls. La lune surgissait comme une lanterne de fête derrière les collines bleues et dans le frissonnement des feuillages, se répondaient les rossignols. Très loin, au bord de la rivière moirée d’étranges reflets, en quelque guinguette vibraient des harpes et des rires de femmes. Et cette phrase de haine sonna comme un glas prophétique en ce recueillement de la campagne endormie et la tiède douceur des naissantes ténèbres.

Sarmegens reprit de sa voix grave, imprégnée d’ironie :

— Cet homme qui était, comme on dit, bâti à chaux et à sable, qui luisait de santé et se défendait si bien qu’on ne lui eût jamais donné son âge, qui avait un médecin plutôt pour le narguer de grosses moqueries et l’inviter