Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de temps en temps à dîner que pour se soigner, tomba tout à coup malade, dut s’aliter. Il endurait des tortures inouïes, se décomposait, fondait en quelque sorte, s’en allait lentement comme si d’invisibles lèvres de stryge eussent sucé tout le sang de ses veines goutte à goutte.

Etait-ce l’éclosion destructrice de quelque germe héréditaire, de quelque mauvais mal qui avait couvé durant des années sous cette peau comme le feu sous la cendre ? Etait-ce un de ces cas bizarres qui ajoutent un nom de plus à la longue liste des souffrances humaines, qui troublent les professeurs en leurs diagnostics de routine, qui les effarent et les attirent comme ces gouffres dont on ne voit pas le fond et qui donnent le vertige ? Etait-ce une maladie vulgaire mais dont l’intensité se décuplait, dont les ravages s’accentuaient