Page:Maizeroy - La Fête, 1893.djvu/114

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le raffiné peintre des onduleuses poses, des miroitants surahs, des miévreries parisiennes - le grand Pescaleilles, que d’aucunes ont surnommé Moumoute, je ne sais pourquoi, nous dit tout à coup, à mi-voix :

— Certes oui, l’on ne se trompait pas et les faiseurs de potins n’ont eu tort qu’à demi en accolant mon nom à celui de la tant jolie Lucy Pernelle. Elle m’avait pris le cœur comme un oiselier englue, un matin de gel, quelque imprudent roitelet. Elle eut fait de moi tout ce qu’elle aurait voulu.

J’étais sous le charme de son énigmatique et moqueur sourire, où les dents entre les lèvres si rouges avaient quelque chose de cruel, luisaient comme prêtes à mordre, à aviver d’une souffrance le plus câlin, le plus voluptueux des baisers.

J’aimais tout en elle, ses souplesses