identiques, de même le vêtement, si l’on veut bien appeler ainsi le moinô et le tapa. Enfin, il faut noter quelques vagues ressemblances des mots : une des plus bizarres est par exemple, l’appellation australienne akariki, chef, qui se retrouve non seulement dans l’appellation néo-calédonienne correspondante aliki et dans le nom propre Aréki, mais même à Taïti sous la forme arihi. Le changement de l’r en l et le remplacement du k par une forte aspiration sont fréquents ailleurs même qu’en Océanie.
Quelques savants linguistes ont trouvé de l’analogie entre le chinois et l’othomi, langue parlée dans une partie du Mexique avant l’arrivée des Espagnols. Sans prétendre leur faire concurrence je citerai une demi-douzaine de mots pris dans les divers dialectes néo-calédoniens et qui offrent une grande ressemblance avec les mêmes mots chinois et othomis.
Français | Chinois | Othomi | Canaque | |
---|---|---|---|---|
Je | Ngo | nuga, nga | go | (dialectes touaourou et canala) |
toi | ni | nuy | ndiou | (— hienghène) |
lui | na | na | né | ( — touaourou et Canala) |
vieux | kou | ko | kan | ( — touaourou) |
peu | sie | tsi | sié | (rien, pas, non — Canala) |
diable | kouei | koua | kouémo | (la nuit, l’ombre — Canala) |
(Mauvais génie) |
Du reste, il est curieux de constater comme, à côté des filiations naturelles, le hasard opère des rapprochements. Quelle plus grande dissemblance existe-t-il qu’entre le