Aller au contenu

Page:Malato - Les classes sociales au point de vue de l’évolution zoologique.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Jaillissant spontanément des combinaisons inorganiques du carbone sous l’action des forces naturelles, la vie a rayonné dans tous les sens en se diversifiant de plus en plus.

De la souche primitive, le protoplasma, grumeau gélatineux, jusqu’à l’homme contemporain, précurseur du surhomme entrevu par Nietzsche, l’arbre zoologique a envoyé continuellement dans toutes les directions des branches productrices de rameaux nouveaux. À chaque minute de l’incessante évolution, se créent par adaptation aux milieux changeants de nouvelles espèces animales et végétales. Après la bifurcation des premiers organismes en plantes marines (algues et protophytes) et animaux-plantes (zoophytes), commencement des règnes animal et végétal, ces règnes se subdivisent ; embranchements, classes, familles, genres, espèces se multiplient indéfiniment. Des invertébrés se détache un rameau qui par l’amphyoxus lanceolatus, animal intermédiaire, va donner naissance aux premiers vertébrés : les poissons ; les reptiles se bifurquent en ptérodactyles, d’où naîtront les oiseaux, et en batraciens, ancêtres de nos mammifères terrestres ; les marsupiaux poussent un rameau, les pro-simiens, d’où sortiront plus tard les singes, précurseurs des pithécanthropes et aïeux des hommes.

Il serait absurde de penser que ces derniers, nos congénères, échappant à une loi commune, aient cessé d’évoluer et de produire en tous sens des groupes anthropologiques se différenciant de plus en plus à la longue et pouvant devenir souche non seulement de races mais