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encore d’espèces dissemblables. Il est aujourd’hui établi que les pithécanthropes, prédécesseurs immédiats de l’humanité, se reliaient aux trois souches de géniteurs d’où sont sortis le chimpanzé, l’orang-outang et le gorille ; par les migrations et les croisements, ils ont dû former à la longue nombre de familles différenciées d’où ont émergé à intervalles, depuis deux cent cinquante ou trois cent mille ans, les diverses races humaines. L’élimination des plus faibles de ces races par les plus fortes aurait certainement tendu à amener au bout d’un long temps l’unification de l’espèce humaine si, d’autre part, la dissemblance des milieux physiques et sociaux n’eût agi en sens inverse pour recréer les différences de types.

À mesure que certaines espèces animales disparaissent, tuées par l’homme, ce tyran de la nature, l’espèce humaine ne va-t-elle pas, grâce à la rapidité de l’évolution chez certains groupes ethniques ou sociaux et à la lenteur de cette évolution chez d’autres groupes, reformer elle-même des espèces zoologiques différentes ? Le Français, l’Anglais, l’Allemand, le Russe fusionnent de plus en plus ; la constitution des États-Unis d’Europe peut être entrevue comme très proche. À cette grande fédération viendront s’ajouter celles de l’Amérique, de l’Australasie et de l’Afrique anglaise, puis le Japon, avant-garde des peuples asiatiques, entraînés dans le mouvement international. La République universelle cessera alors d’apparaître comme une chimère.

Mais sans parler de la race nègre qui, tout en ayant par le seul fait de son existence les mêmes droits natu-