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chistes comme des fous criminels, ne déclarent-ils pas, d’autre part, l’esprit de routine et le misonéisme[1] des caractéristiques, en particulier de « l’infériorité féminine » et en général de toute infériorité intellectuelle ? Comment accorder deux assertions aussi opposées ? Si l’horreur des innovations est un sentiment propre à des êtres inférieurs, comment n’en pas conclure que les novateurs sont des êtres intellectuellement supérieurs à la masse misonéiste ?

Le docteur Dallemagne, professeur de médecine légale à l’Université de Bruxelles, déclare[2] : « Il est toute une catégorie de doctrines dont la préoccupation est de réduire dans l’individu à son minimum le droit de posséder et ce au profit d’une possession collective. Tant que ces doctrines ne prêchent que le communisme ou le collectivisme de ces choses nécessaires à chacun au même titre que l’air et l’eau, il n’y a rien à dire. Il faut, au contraire, encourager ces tentatives qui sont une tendance novatrice, si elle n’est pas nouvelle, opposée à l’accaparement par la force qui fut au fond de la plupart des coutumes des sociétés à leur début ».

Mais après avoir déclaré excellemment que les sociétés ne se sont développées que grâce à la libre initiative de novateurs (révolutionnaires) entraînant la masse

  1. Horreur des nouveautés.
  2. Stigmates biologiques et sociologiques de la criminalité, par le Dr Dallemagne.