Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/133

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liant, camarades frappés par leurs parents, délations même puériles, terreurs devant un danger soit réel soit imaginaire.

L’amour-propre et l’esprit de solidarité sont deux sentiments qu’il convient d’éveiller et développer parallèlement chez l’enfant, l’un corrigeant ce que l’autre pourrait avoir d’excessif. Tandis que le christianisme prêchait la dégradante résignation, « la joue gauche après la joue droite », l’individu vivant au sein d’une société anarchiste ne doit pas souffrir le moindre empiètement sur son droit imprescriptible d’être libre. Tandis que le mot d’ordre de la bourgeoisie est « Chacun pour soi et Dieu pour tous », égoïsme bête qui ne garantit pas la digestion des heureux contre la révolte des affamés, — la devise du communisme est : « Tous pour un, un pour tous ».

La curiosité, insupportable quand elle s’exerce aux dépens d’autrui, dirigée dans un sens scientifique, sera un stimulant précieux à l’esprit d’initiative. Elle contri-