Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/151

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la meilleure pour une guerre défensive[1].

Voilà pour les combats en rase campagne. Quant à la résistance des villes, les moyens scientifiques y joueront le principal rôle. Une cité comme Paris, Londres ou Berlin a des ressources incalculables : toutes les armées assiégeantes fondraient sous la pluie de feu lancée par des aérostats, s’engloutiraient dans le sol déchiré par des substances explosives, tomberaient foudroyées par l’électricité. Plus de citadelles, de remparts, de murs crénelés, tout cela a fait son temps et doit rejoindre dans le musée des antiques le casque et le bouclier ; la vieille barricade agonise et, à la place des bastions où les sentinelles montaient la garde, l’arme au bras, s’allongeront, fortifications mobiles, les lignes de chemin de fer, sillonnées de loco-

  1. Nous avouons avoir eu en vue, en écrivant ce chapitre, beaucoup moins des conflits hypothétiques en l’an 2000 que d’autres luttes à plus brève échéance. La guerre européenne et la révolution sociale nous ont toujours apparu deux fatalités historiques, inséparables l’une de l’autre (1897).