Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/184

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tables superfétations, n’ont plus de base ; ils s’effondreront au premier choc.

Quel signe des temps, quand on entend le campagnard inculte, celui qui dans son ignorance assommerait un anarchiste, appeler les ânes des ministres et les cochons des sénateurs ; quand on voit l’ouvrier des villes, tout enclin qu’il est à politicailler, poursuivre de ses lazzis les députés, les vingt-cinq francs !

La politique, vieille prostituée qui voudrait, mais ne peut, se faire passer pour vierge !

Tant que le régime des castes, aboli nominalement par la grande révolution, subsiste, la bourgeoisie étant implicitement considérée comme le centre et le cœur de la nation, les institutions bourgeoises ont leur raison d’être. Mais voilà que le prolétariat, de plus en plus nombreux et conscient, refoule à son tour la bourgeoisie comme celle-ci a refoulé la noblesse. Les institutions de la bourgeoisie ne peuvent convenir au prolétariat, elles tomberont