globe est en train de s’unifier. Jusqu’à ce jour, un grand obstacle au progrès a été la difficulté pour les peuples d’échanger leurs idées. Frappés de cet inconvénient, certains savants se sont arrêtés à l’idée chimérique de ressusciter une langue morte ; d’autres, poussés par l’orgueil national, luttent pour imposer au reste de l’humanité l’idiome de leur patrie ; quelques-uns, plus logiques, se sont arrêtés à l’idée de créer ce parler universel en y faisant entrer les racines des principales langues européennes,[1] invention qui, en dépit des railleries, pourra rendre d’inappréciables services mais qui, selon toute vraisemblance, demeurera toujours peu accessible aux masses. Or, pendant ce temps, s’ébauchaient trois dialectes appelés à jouer un grand rôle dans les transactions internationales et dont le développement nous montre ce que sera un jour la langue universelle.
- ↑ Le volapük, langue artificielle, renferme des racines françaises, anglaises, allemandes et russes.