Le sabir[1], mélange d’arabe, de français, d’espagnol, d’italien et de maltais, se parle sur toute la côte septentrionale de l’Afrique. Le pidgeon-english[2], mélange d’anglais, de portugais et de chinois, permet aux races indigènes et étrangères de communiquer entre elles d’un bout à l’autre du littoral sud de l’Asie. Le bichelamare[3], composé de mots français, anglais, espagnols, portugais et canaques, est destiné à régner définitivement sur toute l’Océanie.
Nés au contact de peuples différents, ces idiomes forment dans les pays où ils sont parlés la langue démocratique et internationale en opposition à la langue officielle des fonctionnaires. Qui sait s’ils ne sont pas destinés à se rencontrer et à fusionner pour devenir, pendant de longues années le vrai parler maritime de l’Afrique occidentale aux côtes du Pacifique ?