Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/274

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mettent debout en Angleterre des armées de cent et deux cent mille ouvriers. La cessation de trois ou quatre grandes industries, par exemple celle des mines, de l’alimentation et des transports, entraînerait la grève d’une foule d’autres. Il est vraisemblable alors que le mouvement n’aurait pas une allure seulement passive et que, d’autre part, l’intervention obligée du gouvernement créerait une situation qui pourrait tout précipiter.

Sans donc professer une foi superstitieuse en la grève générale, il est permis de croire à l’efficacité de grèves généralisées. Ce serait peut-être le meilleur terrain pour la révolution économique et l’évolution de la grande industrie rend cette éventualité possible.

Non moins que la grève, une banqueroute colossale, un krach dans lequel s’engloutirait l’épargne de la bourgeoisie grande et petite peut mettre le feu aux poudres. La haute banque, devenue la maîtresse du monde, est à même, en une heure, par