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Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/296

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rante que de diplomatie : cela se comprend et il ne peut guère en être autrement. Si Hébert était Talleyrand, il ne serait plus Hébert. L’attitude des anarchistes, au cours de ce duel, fut très droite : Ni parlementarisme ni dictature, tel fut leur programme ; mais c’était un programme négatif : après avoir proclamé ce qu’ils ne voulaient pas, il leur fallait dire ce qu’ils réclamaient. Ils synthétisèrent leurs espérances dans ce cri : « Vive la sociale ! »

La sociale, c’est-à-dire l’avénement d’un régime de bien-être et de liberté. Le boulangisme avait fait sa plate-forme de la révision de la constitution, et c’était très logique au point de vue purement politique ; les anarchistes continuèrent à affirmer que la révision qui s’imposait était celle de la société tout entière.

Mais il ne suffisait pas de crier : « Vive la sociale ! », il fallait la faire. En 1890, le boulangisme étant aux trois quarts vaincu, au lieu de s’acharner maladroitement à écraser ses tronçons au profit du pouvoir,