Page:Malato - Philosophie de l'Anarchie, Stock, 1897.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Fischer. Les dynamiteurs et propagandistes par le fait qui, de 1892 à 1895, terrorisèrent la bourgeoisie française, provoquant par la contagion de l’exemple des actes similaires en Italie et en Espagne, furent surtout l’incarnation de la passion révolutionnaire exacerbée et, après avoir été longtemps comprimée, cherchant une issue.

Très différents les uns des autres par la culture et la mentalité, quelques-uns sentimentalistes, d’autres raisonneurs, d’autres agissant sous l’impulsion irrésistible du tempérament, ils eurent néanmoins cette caractéristique commune : le mépris indomptable du danger, la croyance en un idéal supérieur, la conviction que, quels que fussent leurs actes, ce n’était pas à la société gangrenée qui, plus forte qu’eux, les jugeait, qu’il appartenait de s’indigner et de parler morale.

Avec eux, les magistrats passèrent quelques mauvais moments et, plus d’une fois, ce fut le président en robe rouge qui se trouva sur la sellette.